L’objectif de l’étude est de valoriser l’écume de sucrerie dans des sols sous cultures cannières. La méthodologie consiste à réaliser trois expérimentations, selon un dispositif en « split-plot », à quatre répétitions, avec deux facteurs : l’écume F (facteur principal), avec trois niveaux : 0 tha-1, 15 tha-1 (demi-dose) et 30 tha-1 (dose complète), et l’engrais minéral NPK E (facteur secondaire) avec trois niveaux : 0 kgha-1, 350 kgha-1 (demi-dose) et 700 kgha-1 (dose complète). Au total, neuf traitements issus de la combinaison des niveaux des deux facteurs sont soumis à l’expérimentation. Annuellement, des échantillons composites de sol sont analysés. Les résultats mettent en évidence la forte biodisponibilité en phosphore assimilable, suite à l’apport de l’écume de sucrerie, et l’effet «starter» de cette matière organique sur le rendement en cannes usinables, lorsqu’elle est employée seule ou en combinaison avec l’engrais minéral. Ces essais en plein champ révèlent l'interaction entre l’écume de sucrerie et l’engrais minéral NPK pour l’amélioration des teneurs du sol en phosphore assimilable. Les doses 15 tha-1 et 30 tha-1 d’écume, seules ou en combinaison avec l’engrais minéral, n’influencent guère le rendement en sucre extractible à l’hectare, probablement à cause de l’effet dépressif de cet amendement organique sur l’accumulation du saccharose par la canne à sucre.