Vol.25, N°6 (2024) - Article 7

Réponses au déficit hydrique de quatre espèces forestières du genre Acacia (A. sieberiana, A. senegal, A. polyacantha et A. seyal) utilisées dans les programmes de reboisement de la zone soudano-sahélienne du Cameroun

Ce travail vise à contribuer à la sélection et la production des espèces ligneuses adaptées aux contraintes climatiques de la Région de l’Extrême-Nord Cameroun pour les programmes d’afforestation. L’expérimentation s’est déroulée sous serre dans un milieu semi contrôlé. L’induction du stress a consisté à soumettre des jeunes plants des 4 espèces d’Acacia (A. sieberiana, A. senegal, A. polyacantha et A. seyal) d’un mois à divers fréquences d’arrosage (3 jours, 5 jours et 7 jours), suivant un dispositif en bloc factoriel dans un essai sous serre. Les performances de croissance, le comportement physiologique et les indices de tolérance des plants soumis au stress ont été mesurés pour chaque traitement. Les résultats montrent que les paramètres de croissance mesurés (hauteur, diamètre du collet, nombre de feuille et surface foliaire) sont négativement influencés par le déficit hydrique excepté la croissance racinaire qui augmente avec le stress hydrique. De même, le déficit hydrique a entrainé la baisse de l’assimilation nette du carbone et la transpiration chez les 4 espèces. La baisse de ces différents paramètres est plus marquée chez A. polyacantha et A. sieberiana d’où leur très faibles indices de tolérance en condition de stress sévère. A. senegal et A. seyal se sont avérées plus performantes du fait de leur faible sensibilité au déficit hydrique (25 %) et de leur taux de survie élevé (85 %). Ces deux dernières espèces constituent donc un matériel prometteur pour le reboisement des milieux soumis fréquemment à des déficits hydriques, comme l’Extrême-Nord du Cameroun.

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