Vol.26, N°1 (2025) - Article 9

Rôle des plantes alimentaires spontanées commercialisées sur les marchés de la communauté urbaine de Niamey dans l’amélioration des conditions de vie des populations

Les écosystèmes forestiers au Niger constituent une source et un réservoir potentiel de produits alimentaires. Très peu de recherches ont été effectuées sur leur contribution à la lutte contre la pauvreté. La présente étude, conduite dans la communauté urbaine de Niamey, vise à inventorier les plantes spontanées alimentaires sur les marchés urbains en vue d’apprécier leur contribution dans la lutte contre la pauvreté. L’approche méthodologique est basée sur une enquête ethnobotanique réalisée sur les différents marchés avec les acteurs de la chaine de valeur. Les données collectées ont été soumises au tabulaire Excel pour leur analyse. L’effectif des espèces végétales recensées est de 20 dont 6 herbacées et 14 ligneuses réparties en 19 genres et 15 familles. Les Caesalpiniaceae sont les plus représentées avec 4 espèces (20 %). Elles sont suivies de Tiliaceae avec 3 espèces (15 %) et des Arecaceae avec 2 espèces (10 %). Ces espèces proviennent des terroirs villageois de la région de Tillabéri et de certains pays frontaliers comme le Nigeria, le Burkina Faso et le Benin. Les organes commercialisés sont les fruits (59,10 %), les feuilles (18,93 %), les tubercules (09,10 %), les graines (06,81 %), les plantes entières (05,30 %) et les fleurs (0,76 %). Ces produits sont consommés soit à l’état cru, cuit ou sous forme de boisson. Leurs commercialisations suivent plusieurs canaux comme le transport, l’achat au bord de la route et la distribution. Le prix des produits varie de 120 FCFA à 696 FCFA le kg. Les revenus tirés de la vente de ces produits par les différents acteurs permettent de satisfaire aux besoins primordiaux notamment les denrées alimentaires, la santé familiale, l’habillement et la scolarité des enfants.

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