La présente recherche, réalisée dans la zone cotonnière à l’Ouest du Burkina Faso, avait pour objectif d’évaluer les effets des pratiques paysannes de fertilisation sur les performances agronomiques du maïs et sur les résultats économiques qui en résultent. Des enquêtes ont été menées auprès d’un échantillon raisonné de 240 chefs d’exploitation pour caractériser les pratiques de fertilisation et 36 champs paysans choisis pour l’évaluation des impacts agronomiques et économiques. Les principales pratiques endogènes de fertilisation reposent sur la mise en place de cordons pierreux, les amendements organiques et l’utilisation des engrais minéraux principalement sur les cultures de maïs et de coton. Il ressort des résultats que les approches combinant l’application d’engrais minéraux à des apports de fumure organique très souvent inférieure des doses recommandées et l’intégration des cordons pierreux aux pratiques d’amendements organo-minéraux, permettent d’obtenir des rendements significativement plus élevés par rapport à ceux obtenus par l’utilisation isolée de chacune de ces techniques. Il apparait donc que l’association bien raisonnée des fumures organo minérales aux techniques appropriées de conservation des eaux et des sols constitue une approche synergique efficace, permettant d’améliorer à la fois la productivité agricole et la viabilité économique des exploitations.