L’objectif de cette étude est de caractériser la flore adventice de la patate douce du centre du Burkina Faso. Elle se propose d’étudier la structure de la flore adventice de la patate douce en fonction de la date du relevé, d’établir les spectres taxonomique, biologique et d’apprécier le recouvrement du sol et fréquence relative des espèces. Des relevés phytosociologiques ont été réalisés au cours des campagnes culturales 2015 et 2016 dans les parcelles de patate douce du Centre National de Recherches Environnementales et Agricole de Kamboinsè (CREAF-K) de l’INERA. Ces travaux ont permis de répertorier 102 espèces réparties dans 63 genres et 27 familles. Ces dernières sont dominées par les Poaceae (19,6 %), les Cyperaceae (10,78 %), les Asteraceae (8,82 %) et les Amaranthaceae (7,78 %). Parmi les espèces inventoriées, les dicotylédones sont les mieux représentées, avec 68,63 % des espèces réparties en 46 genres et appartenant à 24 familles Sur le plan biologique, les thérophytes dominent nettement cette flore avec 82,35 % suivies des Chaméphytes (8,82 %) et des hémicryptophytes, des géophytes et des Phanérophytes avec chacune (2,94%). Cette étude révèle que 44 espèces peuvent être potentiellement nuisibles vis-à-vis de la patate douce avec 12 espèces considérées comme les plus nuisibles. Ces informations sont utiles et importantes pour une maîtrise de la concurrence des adventices vis à vis de la patate douce à travers une lutte raisonnée. La connaissance des taxa (espèces, genres et familles) cibles, est primordiale pour l’élaboration de moyens de lutte performants.