L’évaluation des effets de trois (03) fumures organiques (fiente de volaille, les fumiers de vache et de porc) sur le flétrissement bactérien de tomate causé par Ralstonia solanacearum a été réalisée à la station de recherche du programme cultures maraîchère fruitière et plante à tubercule de l’INERA Farakô-Bâ à l’Ouest du Burkina Faso en 2016. A cet effet, l’efficacité de trois fumures organiques a été évaluée pour le contrôle de cette maladie en comparaison avec le NPK 15-15-15 à la dose de 300 kg / Ha en milieu semi-contrôlé selon un dispositif en Split-Splot. L’effet des doses croissantes de chaque type de fumure organique (10, 20, 30 et 40 T / Ha) sur l’incidence et la sévérité du flétrissement a été évalué. Les racines des plantes âgées d’un mois préalablement scarifiées ont été inoculées avec une suspension bactérienne de 108 CFU/ mL de deux souches de références de Ralstonia solanacearum représentant respectivement les phylotypes I et III. Les résultats obtenus montrent que les fumiers de porc et de volaille réduisent le flétrissement bactérien de l’ordre de 40 % à des doses comprises entre 20 et 40 tonnes à l’hectare comparativement à la bouse de vache et au NPK qui donnent des résultats mitigés. Ces résultats offrent une perspective intéressante pour la gestion intégrée du flétrissement bactérien de la tomate. Pour cela il est important de les approfondir en plein champ sur des sols fortement infestés par le pathogène.