La présente étude met en évidence l’influence des paramètres météorologiques sur la fréquence du paludisme. L’investigation s’est basée sur la recherche documentaire, l’exploitation des données cliniques et l’entretien avec les personnels de santé. Les données météorologiques utilisées proviennent de la station météorologique de Ngaoundéré (1997-2017) et les données cliniques de la Délégation régionale de la santé publique (2008-2017). Les données ont été traitées à base des logiciels SPSS et Excel ; pour la réalisation de la carte, les logiciels Google earth et Qgis ont été utilisés. Les résultats obtenus montrent que les mois de mai, juin, octobre et novembre sont ceux où les cas de notification du paludisme sont très importants. Les saisons AMJ (104352 cas)et OND (119032 cas)sont les périodes de fortes notifications du paludisme. Les aires de santé de Sabongari (148752) et de Boumdjéré (147368) sont les aires où les cas du paludisme simple sont les plus notifiés chez les personnes de moins de 5 ans. Les aires de santé de Sabongari (41799) et de Ndelbé (39013) ont une notification considérable et une évolution continue du paludisme grave. Les tests de corrélation ontpermis de relever que la fréquence d’apparitiondu paludisme est tributaire des précipitations avec un coefficient de 0,6. Cette étude montre la spécificité régionale qui détermine la récurrence du paludisme à Ngaoundéré à partir de données météorologiques. Face à ces constats, il est nécessaire que les décideurs de la santé intègrent les paramètres météorologiques dans le cadre de la prévention et de lutte contre les risques sanitaires.