L’arrondissement 9, Djiri, de Brazzaville est affecté, depuis quelques décennies, par les débordements des rivières Tsiémé et Mikalou. Cette étude analyse les effets et les causes des inondations de 2021 dans deux quartiers et propose quelques solutions. Basée sur des observations et des mesures de terrain ainsi que des analyses de laboratoire, elle indique une montée moyenne des eaux d’environ 60 cm et un débordement moyen de 93 m. qui ont engendré plusieurs conséquences socio-économiques et environnementales. Ces inondations s’expliquent par l’abondance des pluies représentée par environ 155 mm de hauteur moyenne mensuelle et par une fréquence moyenne d’un jour sur deux. Cette pluviométrie gonfle les nappes qui alimentent les rivières en exploitant les sols sablonneux à plus de 95 %, avec un indice de perméabilité dépassant 3. Elle produit aussi des ruissellements amplifiés par l’imperméabilisation des sols par l’occupation anthropique. Les pentes du terrain, qui atteignent par endroit 35 %, favorisent l’écoulement rapide des eaux vers les bas-fonds plats et encombrés. Mais l’absence d’un système de domestication des eaux pluviales et leur mauvaise gestion, sont le principal facteur explicatif. Les solutions résident dans la formation des populations sur la gestion des eaux pluviales et leur protection par l’endiguement des rivières.