Vol.26, N°5 (2025) - Article 4

Mécanisation de la culture des légumineuses et utilisations des intrants agricoles au Niger : cas des régions de Maradi et Zinder

Cette étude a pour objectif d’évaluer l’état de la mécanisation des opérations culturales et l’utilisation des intrants agricoles dans la culture des légumineuses (arachide et niébé) au Niger, notamment dans les régions de Maradi et Zinder, qui sont les zones de production par excellence. Elle analyse également les effets de cette mécanisation sur les rendements et la productivité du travail. Un échantillon de 235 chefs d’exploitation utilisant la traction animale a été sélectionné. Les données ont été collectées au moyen d’un questionnaire et analysées à l’aide des logiciels SPSS, Excel et Statistic 8.1. Des outils de mesure comme le GPS, le chronomètre et le semoir à traction animale ont été utilisés. Une analyse de régression linéaire multiple a permis d’identifier les facteurs influençant les rendements de cultures. Les résultats montrent que le taux de mécanisation totale des opérations culturales reste faible (15 %), bien que certaines opérations comme le semis (25 %) soient davantage mécanisées. Les producteurs justifient la mécanisation par le gain de temps, la réduction de la pénibilité et l’augmentation des rendements. Le rendement moyen en culture attelée de l’arachide est de 720 kg/ha contre 403 kg/ha en culture manuelle. S’agissant du niébé, le rendement en culture mécanisée est de 502 kg/ha contre 402 kg/ha en culture manuelle. La culture attelée contribue à la réduction de la main d’œuvre de 12,88 à 2 homme/j/ha pour le semis et de 20,71 à 1,2 hommes/j/ha en sarclage de la culture d’arachide. Le rendement de travail en attelage est de 1,49 et 2,06 j/ha respectivement pour le semis et le sarclage de l’arachide. La régression montre que pour le niébé, les facteurs significatifs incluent l’engrais chimique, la fumure organique, le labour mécanisé, la superficie et le niveau d’instruction. Pour l’arachide, le sarclage mécanisé, les pesticides et les semences améliorées influencent beaucoup plus le rendement. Ces résultats montrent que la mécanisation associée à l’utilisation des intrants contribue à l’amélioration de la production des légumineuses.

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